La petite Française

Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ma jeune enfance, seulement quelques vagues réminiscences qui se mélangent entre elles. Tout commence en France, près de la mer Méditerranée, dans un paysage de rêve. Un petit village calme où tout est réuni pour mener une vie paisible.
Mes parents sont des personnes totalement différentes l'une de l'autre, pourtant ils s'attirent depuis plus de vingt ans. Mon père, un homme réservé et réfléchi, passe ses journées dans son atelier, travaillant le bois avec une patience infinie. Ma mère, quant à elle, est une véritable tornade d'énergie, toujours en mouvement, toujours prête à aider ses voisins ou à organiser des fêtes pour le village.
Le contraste entre eux est frappant, mais c'est peut-être cette opposition qui fait leur force. Ensemble, ils forment un équilibre parfait, une harmonie inattendue qui berce notre quotidien.
Leur histoire d'amour a commencé bien loin de ce village paisible, au pensionnat de Kyoto, au Japon. Mon père, passionné par l'art et la culture japonaise, y avait été envoyé pour ses études. Ma mère, fille d'un diplomate, suivait sa scolarité dans le même établissement. Ils se sont rencontrés par hasard, lors d'une fête organisée par l'école pour célébrer la fête des cerisiers en fleurs.
Mon père, intrigué par cette jeune femme pétillante et pleine de vie, a osé l'aborder. Ma mère, attirée par sa tranquillité et sa sagesse, a immédiatement ressenti une connexion spéciale. Ils ont commencé à se fréquenter, découvrant ensemble les beautés et les mystères de Kyoto. Leurs promenades sous les cerisiers en fleurs, les visites de temples anciens, et les discussions interminables sur les bancs des jardins zen ont scellé leur amour naissant.
En grandissant, j'ai appris à apprécier la beauté de ce village où ils ont choisi de s'installer après leur retour en France. Les ruelles pavées, les maisons aux volets colorés, et surtout, la mer d'un bleu éclatant qui s'étend à perte de vue. Les habitants du village sont comme une grande famille. Chacun connaît tout le monde, et il y a toujours une main tendue en cas de besoin.
Mon enfance, bien que floue dans ma mémoire, est marquée par des moments de bonheur simple. Les pique-niques sur la plage, les marchés animés où les odeurs de lavande et d'épices se mêlent, et les soirées d'été où les rires résonnent jusqu'à tard dans la nuit.
Un jour, alors que je fouillais dans le grenier, je suis tombée sur une vieille boîte en bois, ornée de motifs délicats. À l'intérieur, des photos jaunies par le temps, des lettres d'amour échangées entre mes parents, et un journal intime appartenant à ma mère. En feuilletant ces pages, j'ai découvert une facette de leur histoire que je ne connaissais pas.
Il y avait des récits de voyages, des défis qu'ils avaient surmontés ensemble, et des rêves qu'ils avaient pour l'avenir. Ces découvertes ont allumé en moi une flamme de curiosité.
C'est ainsi que j'ai décidé de partir sur les traces de leur passé, de retracer leurs pas et de découvrir le Pensionnat Kyoto.

Mes ailes d'un blanc éclatant, aussi douces que la soie, m'offrent une liberté sans égale, j'ai le don de guérison. Par simple contact, je peux soigner les blessures et apaiser les douleurs.

J'ai un accent du sud de la France

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